Si tu aimes la bonne chère et les beaux produits locaux, tu t’arrêtes avec tata Yvette sur le parking de la Bonne Bouffe, sur la route de Juillan. On y fait entre autres des viandes maturées tellement tendres qu’on dirait que le patron s’est transformé en Rocky pour les attendrir. En tout cas, il a attendri le cœur d’Yvette (et son estomac).
Il est comme ça Jonathan Valentin, il n’a jamais cherché la facilité. Il faut toujours faire plus, ne rien laisser au hasard pour tirer la quintessence. Quand, un soir de bringue, il prend le pari qu’il va monter un resto, il le fait. Et pas n’importe quel resto. Y’a pas marqué la poste dessus, y’a marqué : « La Bonne Bouffe, du producteur à l’assiette ». Tout est dit. À la carte, des viandes de chez Maison Flament ou du 64, de la charcuterie et des côtes de porc noir de chez Sajous (comme on dit au début du match), du foie gras basse température maison, des poissons entiers de la pêche du jour… Même la salade et le fromage de chèvre viennent de la ferme.
On accompagne d’un vin sélectionné par les Caves Roch, local toujours, mis à part un bourgogne. « C’est simple, on a un congélateur uniquement pour les glaces du MOF Stéphane Vindret », se félicite Jonathan avec raison. Menu du jour pour 16,50 avec des quantités… estimables ! Je serais toi, je me dépêcherais d’aller tester un midi, ça ne va pas durer. Souviens-toi quand Netflix coûtait 7 € sans pub…

Bête de bœuf
Le B.B. de Bonne Bouffe, c’est clairement pas celui de Brigitte Bardot, plutôt celui de BarBaque. Parce que la grande spécialité de la maison, ce sont les viandes au barbecue. Pour Jonathan, « il y a de bons restaurants à Tarbes, mais je trouvais que ça manquait d’un vrai resto de viande. » Alors il concocte une carte de côtes de bœuf maturées hallucinante (jusqu’à 30 jours). Selon l’arrivage, on peut trouver la Black Angus, la Blonde de Galice, le bœuf Wagyu de Kobe…
Chez Yvette, on s’est commandé une planche de charcuterie de porc noir avec une bouteille de Labranche Laffont, histoire de s’humecter le gosier en attendant la cuisson (parfaite, félicitations au chef) de notre côte de Black Angus en provenance des U.S.A. Parce que l’excellence n’est pas que locale, tata Yvette de Moulédous doit l’avouer. On te sert sans prise de tête, personne pour se la péter en salant ta côte de bœuf dorée à la feuille façon Salt Bae. Du sans chichi, de l’authentique. Bref, cette côte, c’est du beurre, c’est du… du… divin. Comme disait Depardieu : « Ça a le goût de l’hostie. Si c’était comme ça, j’irais communier tous les dimanches. »

82 Av. de Lourdes, 65310 Odos
Ouverture : du mardi au samedi,
midi et soir, et le dimanche midi
05.62.51.93.30